24 janvier 2015
ASSEMBLEE GENERALE
Madagascar "
l'Ile rouge"
par Claude NOS
Charles Guiraudon; André Nos; Simone Arnavielhe
Vice Président; Président; Secrétaire
|
Dernièrement
Les Amis de Montagnac ont tenu leur assemblée générale en présence
de Yann Llopis, maire, et de Roger Fages, conseiller général.
Le
Président André Nos a présenté ses vœux de bonne année aux
adhérents de l'association avant de saluer le départ de M.
qui participait à toutes nos activités et celui du professeur
Robert Combès, ex directeur de l'Institut d'études latines de
Montpellier et administrateur fondateur de notre association.
André
Nos a donné ensuite la parole à Pierre Pradel, pour la présentation
du budget 2014. L'édition d'un nouveau livre et la baisse des ventes
de nos anciennes parutions expliquent le solde négatif sur l'année
2014 mais la fidélité de nos 222 adhérents va nous permettre
d'aborder 2015 en toute confiance.
Le
président a ensuite repris la parole pour présenter le rapport
d'activité de l'année écoulée et les projets pour 2015. Tout ce
qui avait été prévu, a été réalisé et on espère mener à bien
les entreprises de l'année nouvelle.
Après
l'adoption des deux rapports à l'unanimité le président a donné
la parole à Claude Nos bien connu des Montagnacois, qui a prononcé
une conférence sur Madagascar où il a vécu et travaillé pendant
trois ans. Madagascar est devenue « l’île rouge »
après la dérive des continents qui l'a détachée de l'Afrique et
de l'Inde. C'est un morceau de 1600 km de long sur 500 km dans sa
plus grande largeur. Elle jouit d'un climat subéquatorial qui se
transforme en climat tropical d'altitude sur les hauts plateaux qui
culminent à 1500 m. Successivement occupée par les indonésiens au
début du premier millénaire puis par les Arabes, les Portugais et
enfin les Français, l'île compte maintenant près de 22 millions
d'habitants de sang très mêlé.
Ce
royaume de type féodal s'est ouvert aux influences européennes à
la fin du XlX ₑ siècle et
c'est Galiéni qui l'a pacifié et organisé. Entre 1914 et 1918,
42.000 malgaches ont été incorporés dans l'armée française et
4.000 ne sont pas revenus de la grande guerre.
En
1946 le mouvement démocrate de la rénovation malgache ( MDRM ) a
lancé la révolte contre l'autorité française. La répression
sanglante qui s'est ensuivie a provoqué la mort de 15.000 à 80.000
personnes.
Après
la promulgation de la loi-cadre de Gaston Defferre en 1956,
Madagascar s'est acheminée vers l'indépendance acquise en 1960 sous
De Gaulle. L'île s'appauvrit car le travail des présidents
successifs a été battu en brèche par une corruption généralisée.
Tananarive,
la capitale aux 2 millions d'habitants, offre une construction
anarchique, ce qui provoque force bouchons dans les rues.
Madagascar
ne possédant que peu de voies ferrées, les maxibus pour 20
voyageurs et les taxis : 2CV Citroën, 4 L et Dauphines Renault
sont tous des véhicules recyclés et bricolés.
Le
manque d'eau et d'électricité contraint les Malgaches à acheter
les denrées au jour le jour, ce qui explique la multiplicité des
marchés, où les fleurs et les fruits exotiques sont rois.
Pour
visiter les hauts plateaux on emprunte, comme en France, la nationale
7, nord-sud !
Dans
la diversité pittoresque, les villages juchés sur les collines
regardent les rizières dans les creux et les vallées mais le riz
se cultive aussi en terrasses car c'est la richesse du pays avec le
zébu. A la campagne le bétail vit au rez de chaussée et les
humains à l'étage dans des maisons en bois ou en briques légères,
à peine cuites.
Dans
l’extrême sud-ouest, sur la côte de Tuléar les Malgaches vivent
de la pêche et des excursions en bateau. La dérive des continents
explique aussi la flore et la faune de l'île rouge.
Les
lémuriens sont restés à Madagascar, alors que les singes les ont
éliminés en Afrique.
Sept
espèces de baobabs poussent à Madagascar mais six ne poussent que
sur l'île.
La
déforestation a détruit 80% de la couverture forestière mais la
vanille offre aux Malgaches une médaille d'or dans la production
mondiale. Le cacao, le raphia et les huiles essentielles complètent
le tableau des richesses de l'île. Les Malgaches sont très
religieux, ils croient en Dieu mais leurs ancêtres sont les
intermédiaires privilégiés entre lui et les hommes. Cette croyance
donne lieu à des cérémonies, véritables fêtes de familles au
cours desquelles on change le linceul des trépassés : c'est le
retournement des morts.
Cette
note funèbre met un point final à la remarquable conférence de
Claude Nos.
Plusieurs
questions posées par les auditeurs attentifs sur la faune
particulière de Madagascar, l'attitude des Malgaches à l'égard des
Français, et l'état de l'emploi et de l'enseignement de la langue
française ont permis au conférencier de compléter son panorama
culturel de Madagascar.
Les auditeurs très attentifs |
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19 janvier 2014
ASSEMBLEE GENERALE
1914 :
Histoire et mémoire aux Amis de Montagnac
par Yvette MédinaPierre Pradel; Charles Guiraudon; André Nos; Simone Arnavielhe Trésorier; Vice Président; Président; Secrétaire |
Dernièrement les Amis de Montagnac ont tenu leur
assemblée générale en présence de Mr Roger Fages, maire de la
cité. Nous avons eu une pensée pour tous ceux qui nous ont quittés
au cours de l'année 2013, Mme Combès épouse de notre ami Robert
Combès, sa fille Claude et M Jean Nougaret fidèle adhérent.
Après avoir
rendu un hommage émouvant à Claude Alberge récemment disparu, le
Président André Nos a donné la parole au trésorier Pierre Pradel
qui nous a présenté le bilan financier figurant dans le dernier
bulletin de l'association. Celui-ci a rappelé la santé de nos
finances, due à la stabilité du nombre des adhérents : 229, à
la vente des livres édités par l'association, à l'énorme travail
bénévole de Michel Aleu pour le DVD « Si Montagnac se
racontait » et à celui non moins exceptionnel des membres du
conseil d'administration. André Nos a ensuite présenté le rapport
moral en rappelant les activités effectuées en 2013 et en annonçant
celles prévues en 2014. Après l'adoption des deux rapports à
l'unanimité, le président a présenté à l'assemblée Mme Danièle
Gressard nommée au conseil d'administration. Enfin André Nos a
donné la parole à Mme Yvette Médina bien connue des Montagnacois,
qui a prononcé sa conférence citée en titre de l'article.
L'histoire c'est d'abord une boucherie de quatre ans qui
a coûté 1.400.000 morts à la France, soit un dixième de sa
population active en ce début de XXe
siècle. Les Français ont voulu commémorer, c'est à dire se
remémorer ensemble l'immense soulagement de l'armistice du
11novembre1918. De l'inhumation du soldat inconnu le 11-11-1920 à
l'hommage rendu par le Président Hollande à tous les morts pour la
France le 11-11-2012 , Mme Médina a évoqué tous les 11 novembre
célèbres du XXe
siècle. Elle a ensuite présenté tous les lieux de mémoire
installés ou érigés sur l'hexagone : le wagon de Rethondes,
le mémorial de Vimy, les ossuaires de Douaumont, Lorette,la forêt
des écrivains combattants située dans l'Hérault et enfin les
innombrables monuments aux morts, porteurs souvent de symboliques
très différentes : deuil, sacrifice, épuisement, solidarité
et même malédiction de la guerre comme à Angerville. Mme Médina a
cité enfin les témoignages écrits célèbres comme les romans de
Barbusse et de Dorgelès ou plus humbles comme les carnets de guerre
de Louis Barthas tonnelier socialiste audois, racontant sa guerre au
jour le jour, au ras des tranchées et qui a révolutionné
l'histoire de la première guerre mondiale. En conclusion Mme Médina
a cité l'historienne Anne Jollet mettant en garde contre les
commémorations béates car "
les guerres sont toujours et d'abord le fait de choix politiques ",et
a évoqué le vers d'Aragon, poète mais aussi médecin des
tranchées : " Déjà la pierre pense où votre nom
s'inscrit..." Des questions sur le mythe de
la fleur au fusil et
sur les fusillés
pour l'exemple ont
clos cette admirable communication empreinte à la fois d'une grande
clarté et d'une profonde humanité.
Yvette Médina conférencière |
Yvette Médina et notre Président André Nos |